L’endettement extérieur du Maroc, un facteur d’instabilité régionale ?
Rabat n’a jamais cessé d’être alimenté en capitaux par les Occidentaux. Jusqu’à l’excès parfois. Voilà pourquoi le Maroc a, entre 1983 et 1992, bénéficié de 6 accords de rééchelonnement avec le club de Paris pour un total de près de 6,5 milliards de dollars en valeur nominale. Pour évaluer la valeur actuelle (2020) de cette somme, on prendra soin de tenir compte de l’inflation aux Etats-Unis. On obtient alors un total de 14,180 milliards de dollars. Pour mémoire, le PIB du Maroc était de 117,9 milliards de dollars en 2018. Les différentes formules d’allégement et de rééchelonnement de dettes dont a bénéficié le Maroc représentent donc au total plus de 12% de son PIB actuel. Cet ordre de grandeurs permet de situer l’importance déterminante de la dette extérieure pour Rabat. Le Maroc devra-t-il, une fois de plus, implorer ses créanciers occidentaux ? La question mérite d’être posée car la dette extérieure du pays est vraisemblablement de nature à poser problème à l’avenir.