Austérité, dette et libre-échange en Argentine et en Europe. De troublants parallélismes.
Comme le titre de cette étude le suggère, il est possible de repérer des liens et des correspondances entre les conjonctures économiques et politiques tant en Argentine qu’en Europe. La chose peut paraître surprenante. Il faut cependant toujours se méfier des apparences. En effet, l’Europe et l’Argentine seront peut-être appelées dans les années qui viennent à réaménager leurs relations commerciales dans le sens de davantage de libre-échange. Buenos Aires pourrait donc devenir un partenaire de premier plan des économies européennes. Certes, le grand accord « UE-Mercosur » n’est sans doute pas près d’être adopté. En effet, il s’agit d’un traité mixte qui nécessite l’approbation des 27 Etats membres de l’Union et de leurs parlements. Pour autant, on n’en conclura pas qu’il faut refermer ce dossier une bonne fois pour toutes. En effet, il est toujours possible pour la Commission européenne, via des réglementations à caractère technique, de favoriser les producteurs argentins au détriment des agriculteurs de chez nous comme cela est, d’ailleurs, déjà le cas.