Brexit, l’Apocalypse?
Que l’on regrette, ou non, la décision prise, le plus démocratiquement du monde, par le peuple britannique à l’occasion du référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne du 23 juin 2016, force est de constater que le résultat de ce vote, négatif pour les élites, est pointé aujourd’hui comme un facteur de déstabilisation de l’économie mondiale. Il faut déconstruire ce discours.
L’économie mondiale est prise dans l’étau de facteurs structurels dont l’existence remonte à une époque bien antérieure au Brexit. Non sans intentions polémiques, on se demandera si, dans le fond, la fonction du discours faisant reposer l’état chaotique de l’économie mondiale sur les errements supposés du peuple britannique n’a pas, in fine, pour vocation de diffuser l’idée, fort peu démocratique, au demeurant, qu’il vaut mieux pour l’avenir de la planète que le vulgus pecum ne s’occupe pas trop d’économie.
Le monde va changer de base
Au rayon « la fin du monde est proche », le FMI a, il y a peu, fait fort en revoyant ses statistiques de croissance mondiale à la baisse. Les « bréxiteurs » fous auraient donc déstabilisé le capitalisme mondialisé qui, comme chacun le sait, se porte si bien depuis l’été 2007. Moins ironiquement, on reprendra les éléments de discussion, sinon de discernement, proposés par le FMI dans son dernier report sur l’économie mondiale.