Caterpillar, c’est d’abord un problème macro…
L’annonce de la fermeture de Caterpillar a secoué la Wallonie. Et plus particulièrement, la région de Charleroi qui ne demandait pas tant de mépris. Les commentaires et les approximations en tous genres n’ont pas manqué de meubler le temps de cerveau disponible du Wallon moyen. Qui, lui non plus, ne me demandait pas tant de mépris. Les thèses que développera cette analyse sont les suivantes.
La politique de Caterpillar correspond à un choix délibéré et déjà fort ancien de réduction des coûts salariaux qui a d’abord commencé aux Etats-Unis. Les goulets d’étranglement actuels dans la demande des biens produits par Caterpillar ne constituent, dès lors, qu’un prétexte pour approfondir cette ligne managériale. Cet approfondissement conduit, aujourd’hui, à des mouvements de restructuration qui sont susceptibles de marginaliser l’Europe occidentale du point de vue du maintien de ses capacités industrielles. Au passage, nous proposerons une hypothèse concernant le site de Grenoble qui a été relativement épargné. Elle montre les liens entre Matignon et l’actionnariat de Caterpillar. L’ensemble de ces développements nous amènera à développer une série de pistes de stratégies économiques alternatives. Nul n’ignore que le dossier Caterpillar a aussi fait couler de l’encre au sujet des intérêts notionnels. Nous relativiserons la portée de certains chiffres dans la quatrième partie de cette note. Pour le surplus, et ce n’est pas un détail, on signalera que les hypothèses développées dans la suite de ce document se situent toutes en rupture avec les témoins et chroniqueurs invités par les média mainstream au sujet de la fermeture de Caterpillar. Examen des pièces du dossier.