Espagne: et si une politique de gauche restait possible en Europe?
Depuis le 13 janvier 2020, le gouvernement d’Espagne (appelé Sanchez II) est composé de ministres communistes et de gauche radicale. Ce secteur du gouvernement obtient alors la responsabilité ministérielle du Travail, thématique naturelle pour des communistes ça n’en constitue pas moins une première en Europe de l’Ouest depuis bien longtemps…
Dans l’Europe néolibérale, l’Espagne avait pris une place particulière. Nous nous souvenons des réformes néolibérales des gouvernements du PP (Parti Populaire, droite conservatrice) menées par Mariano Rajoy, du chômage des jeunes diplômés, etc. De ce cocktail explosif est né le Mouvement des Indignés et de nombreuses autres marées citoyennes (l’une en défense de la santé publique, l’autre pour des écoles et universités accessibles à tous et toutes et de qualité, etc). Le résultat de ces luttes sociales et démocratiques et de l’organisation des militants des formations progressistes donnera la fin de la majorité absolue du PP et l’émergence aux élections de Podemos et ensuite d’Unidas Podemos, union entre la formation Gauche Unie, les écologistes d’Equo et de la formation menée par Pablo Iglesias. Après un gouvernement minoritaire socialiste (PSOE – Sanchez I) entre juin 2018 et janvier 2020, naît cette expérience incroyable à bien des égards qu’est l’exécutif Sanchez II, un exécutif d’une économie importante d’Europe de l’Ouest dirigé par les socialistes et la gauche radicale, communistes compris.
Pour en parler, nous avons le plaisir d’inviter Maité Mola, membre du Secrétariat politique du Parti de la Gauche Européenne (PGE) en charge des relations internationales, elle est également membre du Parti Communiste d’Espagne (PCE).