Eutrophisation, conséquence d’une agriculture sans limite
Depuis 1950, la pression croissante exercée sur les systèmes naturels (climat, écosystèmes, eau potable etc.) déstabilise certains processus physiques et écologiques. Cela cause des désastres environnementaux et commence à mettre en péril l’avenir des sociétés humaines. Parmi les neuf enjeux critiques définis par la science, il y a les cycles de l’azote et du phosphore, deux éléments importants pour la vie sauvage et pour l’agriculture. Depuis 1950, l’urbanisation, l’industrie et l’utilisation massive d’engrais dans l’agriculture sont responsables d’une multiplication par quatre des exports d’azote vers les eaux côtières. Cette fertilisation des écosystèmes aquatiques est appelée eutrophisation.
L’eutrophisation est un problème croissant dans le monde puiqu’elle cause des nuisances telles que des zones mortes, l’apparition d’algues toxiques ou la déstabilisation des interactions écologiques, avec des conséquences multiples. Les mesures prises actuellement par les gouvernements ne permettent pas d’atteindre les objectifs de qualité d’eau fixés par la Commission européenne. Certains agriculteurs et scientifiques proposent des voies alternatives qui seraient bénéfiques pour l’agriculture, mais aussi pour le climat et la biodiversité.
Pour comprendre le phénomène et débattre des pistes de solutions, nous avons le plaisir de recevoir Xavier Desmit, chercheur à l’Institut royal des Sciences naturelles et spécialiste en écosystèmes marins.