Willy Peers, un humaniste en médecine
Willy Peers est un médecin gynécologue qui a consacré sa vie à ses engagements professionnels, sociaux et politiques, afin de permettre aux femmes de mener à bien leur maternité, en luttant contre différents tabous et préjugés des années 60-70. A l’origine de ce combat-là, une jeune fille de 15 ans qui lui avait confié son immense panique à l’idée que ses parents la découvrent enceinte. Il lui avait proposé de réfléchir. Elle se suicida.
Dès l’âge de 18 ans, Willy Peers milite au parti communiste. Il rejoint la résistance armée durant la guerre. Docteur en 1953, gynécologue en 1956, il s’attache à promouvoir l’accouchement sans douleur.
Libre-penseur, défenseur d’une « médecine sociale » et de la « parenté contrôlée », le Dr Peers s’engage dans le GERM (le Groupe d’étude pour une réforme de la médecine) et fonde en 1970 la Société belge pour la légalisation de l’avortement. Il est dénoncé et incarcéré le 18 janvier 1973, pendant 34 jours, pour un avortement pratiqué sur une mineure d’âge, handicapée mentale, violée par le compagnon de sa mère. La campagne nationale pour la libération du docteur Peers servira de moteur au mouvement qui débouchera sur la dépénalisation de l’avortement en Belgique.
Le 3 avril 1990, le parlement belge vote la loi sur la dépénalisation partielle de l’avortement ; il reconnaît ainsi explicitement le droit des femmes à disposer de leur corps, après des décennies d’obscurantisme.
Une activité organisée par Le Progrès asbl, en collaboration avec le Centre Laïque de la Province de Namur et le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Une exposition conçue et réalisée par le Centre d’Action Laïque de la Province de Namur en collaboration avec l’Institut d’Histoire Ouvrière et Sociale à Seraing (Belgique).