Face aux catastrophes naturelles, des assurances publiques sont nécessaires
A priori, les inondations de l’été dernier en Belgique n’ont pas grand-chose à voir avec les arcanes de l’économie politique. Il faut se méfier des a priori. Le propos de cette analyse vise à démontrer que la multiplication prévisible à l’avenir des catastrophes naturelles en lien avec le réchauffement global pose la question de la fonctionnalité des mécanismes assurantiels privés face à ces profondes modifications. En l’occurrence, il y a lieu de douter de la compatibilité de la fonction de rémunération des détenteurs privés du capital avec les exigences d’une prise en charge adéquate des risques inhérents à la crise climatique. Par conséquent, la nécessité d’une assurance publique contre les catastrophes naturelles sera mise en avant. Comme l’on ne se prémunit jamais assez contre la décérébration de masse qui
a accompagné la montée en puissance dans nos contrées du néolibéralisme, on prendra soin de préciser que des mécanismes de cette nature existent déjà dans un certain de nombre de pays. Ces derniers (on songera tout particulièrement à la Suisse ou l’Espagne) n’ont, d’ailleurs, rien de spécialement marxistes-léninistes.