Faire le point sur la postmodernité…
Dans le découpage classique de l’histoire européenne, la découverte du continent américain au XVème siècle marque le point de départ d’une nouvelle période. En l’occurrence, les Temps Modernes. Cette dernière s’est caractérisée, entre autres choses, par la croyance que l’histoire consiste en un mouvement progressif d’accumulation de connaissances scientifiques permettant une maîtrise croissante du monde par les hommes.
Pour le dire sommairement, une idée s’enracine, vers le XVIIème siècle, qui veut que le savoir scientifique permettra de comprendre à terme l’ensemble des lois qui gouvernent l’univers. Ce processus cumulatif rendra les hommes capables de prévoir et de maîtriser le cours des évènements. Cette vision messianique, bien qu’elle ne fût jamais complètement hégémonique, se retrouve en arrière-fond de la modernité durant près de cinq siècles. Elle s’est particulièrement développée au cours du XIXème siècle lorsque l’exode rural, le développement de l’industrie et la mécanisation du transport vont permettre la pénétration des innovations techniques dans le quotidien d’une partie significative des populations européennes et nord-américaines.
Des récits… seulement des récits ?
Vers la fin des années 1970, un certain nombre de théories, en lien avec diverses investigations des sciences humaines, vont proclamer la fin de la modernité, d’où leur appellation de « postmodernes ». Ces productions finiront par s’exporter dans des champs aussi divers que la politique, l’architecture ou la littérature. Le noyau dur des représentations définissant le sens commun finira, d’ailleurs, par être touché, à la fin du siècle passé, par certaines postures postmodernes.