Pour un dialogue (serein) avec le courant décroissant…
Alors que des plumes de gauche multiplient les essais, dont certains des plus brillants, visant à redonner du tonus à la critique anticapitaliste, on constate, du côté des classes moyennes occidentales, davantage d’intérêt pour la consommation éthique que pour l’action militante. L’avenir de la critique sociale passe-t-il plutôt par le questionnement de la consommation ou de la production ? Ce distinguo n’est pas innocent. Il renvoie directement au type d’acteurs que l’on souhaite mobiliser dans un processus de revivification de la conflictualité sociale. D’un côté, on s’appuie sur le collectif du mouvement ouvrier et ses traditions revendicatives. De l’autre, on visera plutôt le consommateur individuel (atomisé ?) et peu importe, au fond, si ce dernier s’appelle Bill Gates ou Monsieur Toutlemonde.