Proche-Orient: au mépris de la paix et du droit. De l’occupation à l’annexion
Philippe Castreman me disait, voici quelques jours, que l’évocation d’Annapolis dans le titre de cette contribution avait étonné certains d’entre vous. Effectivement, quel rapport y a-t-il entre cette petite ville du Maryland et la situation du Proche-Orient? Simplement, c’est là que, voici quelques mois, le président Bush a convoqué les deux principaux responsables israélien et palestinien pour le dernier sommet en date destiné à trouver une solution à un conflit vieux de 60 ans. A mon avis, sans grand chance de succès. On pourrait donc se dire que les choses peuvent durer ainsi encore 6 décennies de plus.
Alors, pourquoi reparler de la Palestine? Sans doute parce que les informations sur le sujet donnent l’impression d’être répétées en boucle, comme une sorte de rite immuable et lassant. Parce que les images qu’on en voit, avec les morts presque quotidiens, finalement, ne disent rien, créent l’accoutumance, voire dissimulent les vrais enjeux. Telle est d’ailleurs la loi de l’information en général, traitée à la minute par les médias. « Cette société médiatique est dominée par le fast news, les infos brèves en continu, et ce que j’ai appelé la « mal-info », qui ne fait qu’accroître l’anxiété devant la complexité du monde, au lieu d’en comprendre le sens. » comme dit le sociologue des médias Denis Muzet.