Sanctions américaines. L’Iran n’est pas à genoux…
Les sanctions économiques appartiennent, comme chacun le sait, à la panoplie bien connue de l’arsenal de répression des Etats-Unis. L’Iran, depuis 2018, est à nouveau la victime de cette stratégie de la pression économique déployée à des fins politiques. De ce point de vue, on peut dire que le déclenchement d’une vague d’hyperinflation était le but recherché par Washington à travers les sanctions contre l’Iran. C’est un cuisant échec puisque le rial ne s’est déprécié, en deux ans, que de 20% face au dollar. C’est une chute évidemment importante mais elle n’est pas de nature à déchaîner les forces destructrices de l’hyperinflation. Pour s’en convaincre, on scrutera l’évolution de l’inflation en Iran. De novembre 2019 à novembre 2020, le taux d’inflation annuel qui a prévalu en Iran a été, selon le Statistical Center of Iran, de 29%. La Banque mondiale, dont la proximité avec les Etats-Unis est bien connue, ne pointe pas non plus de dérapage hyperinflationniste en Iran. Selon la Banque mondiale, le taux d’inflation, au cours de l’année 2019, y a été de 41 %. L’Iran n’est donc pas devenu le Venezuela du Moyen-Orient, contrairement à ce qu’espérait à haute voix l’opposition iranienne soutenue par les Etats-Unis.